À savoir, à retenir
Dans le contexte complexe
de la réforme des retraites, le bureau
national du 27/28 novembre a confirmé et
précisé, à l’unanimité, le positionnement de
l’UNSA.
Un positionnement
déterminé
L’UNSA a fait le choix de
maintenir au feu les deux fers de l’action :
- la
négociation jusqu’au bout afin de protéger
les salariés des effets négatifs de la
réforme ou pour obtenir des avancées
(comme par exemple l’augmentation au
niveau du SMIC des plus petites
retraites).
- la
mobilisation dans les secteurs qui
seraient les plus impactés par la réforme
et qui sont en attente légitime de
garanties et de compensations ;
Ce positionnement a été
construit depuis septembre en lien permanent
et en complicité avec les fédérations et
syndicats de l’UNSA les plus mobilisés
(RATP, Ferroviaire, Éducation,
Territoriaux…) mais également avec nos
fédérations qui peuvent trouver, dans cette
réforme, des améliorations à la situation
des salarié·es qu’elles syndiquent.
C’est cet équilibre entre
les deux modalités de notre action qui
assure à l’UNSA sa capacité à parler au nom
de tous les salarié·es.
Nous avons ainsi une
parole libre et assumée collectivement, par
toutes nos composantes.
Le rôle pivot de
l’UNSA
Ce positionnement est
visible et personne ne doute de
l’implication double de l’UNSA : dans notre
volonté d’argumenter avec le gouvernement et
de faire des propositions comme dans les
mouvements sociaux.
Ce positionnement a été
repéré par les observateurs, la presse et le
pouvoir.
Il nous assure un rôle
pivot dans les jours qui viennent. Le
gouvernement a décidé d’enjamber le 5
décembre. Après cette date, nous regarderons
avec attention quelles seront ses réponses.
La balle est dans son camp. Il peut faire le
choix d’assurer des transitions longues et
d’éviter de fabriquer des punis de la
réforme par une application précipitée ou
brutale.
S’il fait le choix
inverse, l’UNSA saura hausser le ton pour
faire connaître son opposition.
Une opinion publique à
la pensée complexe
L’opinion publique est un
élément décisif dans ces semaines. Un
sondage* daté de jeudi 28 novembre apporte
les informations suivantes :
« 66 % des Français
considèrent que le mouvement du 5 décembre
est justifié et le même pourcentage (66%)
est favorable à un alignement des régimes
de retraite. Ils considèrent donc que les
catégories les plus impactées sont
légitimes à exprimer leurs inquiétudes et
leurs demandes de garanties, tout en
validant l’idée d’un régime universel. »
Cela nous amènera à
observer de très près les évolutions
éventuelles dans les jours qui viennent.
* Sondage France
Info/Dentsu Consulting
Une organisation
autonome
La qualité des
interventions des régions, des fédérations
et des syndicats de l’UNSA lors du bureau
national montre la maturité de notre
organisation. L’écoute, la confiance et le
respect de chacune et chacun, même quand
s’expriment des interrogations, sont de
mise. Mais plus encore, nous avons gagné au
fil des années et plus particulièrement ces
derniers mois, la capacité à déterminer
notre propre positionnement, sans être
suiviste de l’un ou soumis aux oukases de
l’autre…
Dans la période
particulièrement compliquée qui s’ouvre,
cette maturité et l’engagement de toutes et
tous nous sont précieux.
Continuer à construire
notre identité
L’UNSA a choisi de porter
des positionnements clairs et précis, sans
caricature ou simplisme. C’est la raison
pour laquelle, les fédérations mobilisées de
l’UNSA ont fait le choix au niveau parisien
de ne pas mêler leurs revendications
catégorielles légitimes à la plate-forme du
refus de tout et aux manifestations de la
convergence politicienne. La confusion
serait préjudiciable au combat à mener et
contreproductif pour les salariés concernés.
Elles ont donc décidé d’organiser un
rassemblement spécifique le jeudi 5 décembre
au matin. Le Secrétaire Général viendra y
apporter son soutien.
Dans les territoires,
l’UNSA est rarement en position de
construire une telle alternative. Essayez
cependant au maximum de conserver notre
identité. Par exemple en tenant une
conférence de presse différente de celle des
organisations du « front du refus ».
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